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11/05/2015 – Des taux encore très bas, mais ça ne durera pas

Sur le marché des crédits immobiliers en devise, nous constatons encore des niveaux de taux records pour ce mois de Mai, avec pour les meilleurs dossiers, des taux fixes à 1,10% sur 15 ans et 1,20% sur 20 ans. Pour ce faire il faut disposer d’un apport net d’au moins 20% et d’un revenu supérieur à 100’000.- CHF/an. Pour des jeunes qui vont solliciter un financement sur 25 ans, et dès lors qu’ils ont un apport de 5% plus les frais, ils peuvent espérer un taux à 1,80%. C’est du jamais vu, mais attention car cela ne durera plus très longtemps.

En effet, nous anticipons, dans les prochaines semaines, une légère hausse des taux d’intérêt en raison d’une récente hausse de taux sur le marché et des problèmes de rentabilité pour les banques. La hausse des taux est proportionnellement spectaculaire puisque les obligations de la confédération à 10 ans sont brutalement passées de -0,17% le 23 Avril à + 0,18% le 7 Mai. Cette variation de 30 cts, nous la retrouvons sur tous les marchés obligataires des pays occidentaux. Il est encore difficile d’expliquer ce changement brutal et non prévu. Mais l’on peut s’interroger sur la suite. Cela étant, même si la hausse est spectaculaire en terme de pourcentage de variation, le niveau des taux demeure très bas.

Les banques doivent de leur côté reconstituer de la marge sur les crédits immobiliers pour compenser les pertes sur l’épargne. En effet, avec les niveaux de taux pratiqués sur les marchés, les établissements bancaires perdent de l’argent sur l’épargne qu’elles collectent. Difficile de servir 2% pour un PEL, alors que dans le même temps le taux des OAT à 10 ans passe sous les 0,50%. Et comme pour faire du crédit, les banques doivent détenir de l’épargne, nous devrions constater une hausse de 20 à 30 cts liée à la reconstitution de marge pour les banques.

Les taux d’intérêts pour les crédits immobiliers, euro et chf, demeureront bas, mais devraient, selon nos estimations reprendre 0,30 à 0,50 dans les prochains mois.

Rien de dramatique, mais il vaut mieux se presser pour profiter des taux actuels.




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