Et je ne vous parlerai pas ici de l’inflation qui enflamme depuis quelques mois l’ensemble des médias économiques. Non, nous allons voir ensemble aujourd’hui 3 hausses qui vont impacter le quotidien des frontaliers avec plus ou moins de bonheur : les primes LAMAL 2023, le franc suisse et le taux d’usure. C’est parti !
Hausse modérée des primes LAMAL 2023
Nous connaissons depuis le 27 Septembre les conditions des primes d’assurance Lamal pour l’année 2023. Pas de surprise, c’est la compagnie Helsana qui propose les primes les plus avantageuses pour l’assurance maladie des travailleurs frontaliers. La prime LAMAL 2023 s’élèvera à 162,80 CHF pour l’assurance de base pour un adulte, 146,50 CHF pour un jeune adulte et 40,70 CHF pour un enfant à compter du 1er Janvier 2023
La hausse est modérée en regard du montant des primes pour une personne résidant sur le canton de Genève dont la prime moyenne passe à 500.- CHF. Un avantage significatif lié à la spécificité des assurés pour le contrat frontalier (assurés actifs ayant des soins en France etc..) qui va probablement encourager davantage de résidents suisses à franchir le pas et acheter une maison en France.
Le taux d’usure remonte à 3,05% au 1er Octobre, est-ce suffisant ?
Une bouffée d’oxygène pour les candidats à l’obtention d’un crédit immobilier, la Banque de France a annoncé hier une hausse de 0,50% du taux maximum auquel une banque peut accorder un prêt. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, cela devrait redonner des possibilités pour les plus de quarante ans d’accéder à la propriété via le crédit immobilier. Rappelons ici que le taux annuel effectif global (TAEG) d’un prêt immobilier, constitué du taux du crédit, de l’assurance de prêt, des frais de garantie et des frais de dossier ne devra pas, pour les 3 prochains mois, dépasser 3,05% pour un crédit immobilier de plus de 20 ans et 3,03% pour durée inférieure. Est-ce cela sera suffisant ? Probablement par car durant le mois de septembre, le taux des OAT 10 ans, indicateur de référence de l’évolution des taux des crédits immobiliers, à lui augmenté de 0,70%. Avec un taux moyen des crédits immobiliers sur 25 ans en Euros à 2,26%, il y a fort à parier que cette hausse du taux d’usure ne donne qu’une bouffée d’air temporaire ! Heureusement pour les frontaliers et les résidents suisses qui souhaitent acheter en France, les taux d’intérêts semblent vouloir demeurer plus favorable pour les prêts en devise.
Le franc suisse continue de se renforcer
L’effet d’annonce de la suppression des taux d’intérêts négatif aura finalement peu pesé sur le franc suisse. La hausse du principal taux directeur de la BNS de 0,75 pour passer de -0,25% à 0,5% avait fait reculer le franc suisse par rapport à l’euro. Le contexte économique et géopolitique que nous traversons pousse les investisseurs à revenir vers la monnaie helvétique qui se renforce une nouvelle fois dans son rôle de valeur refuge. Si dans sa dernière intervention le patron de la BNS a indiqué se réserver la possibilité d’intervenir sur les marchés pour faire baisser le franc en achetant des monnaies étrangères, une autre conséquence de la hausse du franc suisse pourrait bien servir les objectifs de la BNS. Avec une appréciation du franc, la Suisse subit une inflation bien moins importante que la zone euro. Une monnaie plus forte permet de compenser la hausse de prix des importations, et donc de maîtriser une partie de l’inflation, qui demeure l’objectif de la BNS. CQFD.
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