La Banque Nationale Suisse a annoncé ce matin un relèvement de son taux directeur de 0,75 pour passer à 0,5% afin de lutter contre l’inflation qui s’installe, portée par les prix des énergies. Dans la lignée des autres banques centrales engagées dans la lutte contre l’inflation, Thomas Jordan a mis fin à presque 8 ans de taux d’intérêt négatif. L’inflation en Suisse en août s’élevait à 3,5%, un plus haut depuis 29 ans.
Chute du franc, baisse des taux d’intérêt à long terme
Dans la foulée de cette annonce, le franc suisse a reculé par rapport à l’euro et aux monnaies internationales. Dans le même temps, on constate une baisse des taux des emprunts d’état à dix. Dans son intervention, le patron de la BNS n’a pas exclu de continuer à intervenir sur les marchés afin de faire baisser le franc, sans pour autant donner un objectif de cours.
Baisse du pouvoir d’achat pour les frontaliers ?
A court terme, la baisse du taux de change euro/chf va impacter à la baisse le revenu en contre valeur euro des travailleurs frontaliers. Avec un cours ce jour de 1Euros = 0,97 CHF, la période demeure favorable pour les frontaliers et les résidents suisses qui envisagent d’acheter en France. Pour se protéger d’un nouveau recul de la monnaie helvétique,la solution de la vente à terme représente une solution pertinente dans le contexte actuel.
Crédit immobilier : Hausse des taux variables, baisse des taux fixes
Cette annonce aura un impact sur les mensualités des frontaliers qui ont emprunté à taux variable, indexé à l’époque sur le Libor. C’est la fin du crédit gratuit, il faudra payer à nouveau des intérêts sur vos crédit immobiliers. Les conditions devraient rester plutôt favorables pour ces crédits à taux variable dans une fourchette de 1% à 1,50%. Les taux capés pourraient remonter un peu plus.
Les taux longs, et notamment ceux concernant les crédits immobiliers devraient eux se stabiliser ou s’orienter vers une baisse. En effet, la hausse du taux directeur par la BNS est une indication donnée aux marchés financiers de ne pas subir l’inflation et de mettre en œuvre des actions destinées à la juguler rapidement. La conséquence est une baisse des conditions de financement de la confédération à 10 ans, indicateur de l’évolution des taux des prêts en devise. Il est fort à parier que l’écart va se creuser entre les taux des crédits immobiliers en euro et les prêts en devise. Une bonne nouvelle pour les candidats à l’achat.
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