Alors que nous pensions être sortis de la période de flottement, de nouvelles inquiétudes font leurs apparitions, ramenant le cours euro/chf sous les 1,2220. La crise politique dans laquelle s’engage l’Italie, les négociations autour du budget américain, sont autant d’interrogations qui pèsent à nouveau sur les perspectives de reprise de l’activité économique. Alors que nous aurions pu penser que le malade était guéri, nous voilà à l’aube d’une nouvelle poussée de fièvre. Peut-on envisager de nous retrouver 18 mois en arrière avec des questions sur la pérennité de l’euro ? Très clairement non. Les menaces pesant sur l’existence de la monnaie unique sont derrière nous; en revanche, la situation des pays de la zone euro demeure très fragile et le retour vers la croissance s’annonce long et difficile. D’où le maintien de politiques monétaires accommodantes de la part des principales banques centrales, afin d’éviter une hausse trop rapide des taux d’intérêts.
En résumé, la situation s’arrange, un peu, mais il subsiste encore de nombreux foyers d’inquiétudes. Dans cette période, le franc suisse demeurera fort face à l’euro et nous restons sur le canal 1,22 à 1,25 jusqu’à la fin de l’année.
En Suisse, le dernier baromètre conjoncturel fait ressortir pour le mois de septembre une amélioration plus rapide de la croissance. Alors que les prévisions en juin étaient de 1,4% en 2013 et 2% en 2014, on table plutôt sur 1,9% pour l’année en cours et 2,1% en 2014. Vive la Suisse !
La France continue de marcher sur la tête ! Après le cas du Sephora des Champs Elysées, voilà maintenant Castorama et Leroy-Merlin qui bravent l’interdiction d’ouverture du dimanche pour répondre à la demande de leurs clients et de leurs employés ! Un nouvel exemple qui illustre combien la classe politique de ce pays est complètement dépassée par les réalités et les préoccupations de ses habitants. Vive la France…
Sale semaine pour les frontaliers, avec le rapport des experts nommés par le gouvernement sur l’assurance maladie. Vu le sens de la mission qui leur a été confiée, il était difficile d’envisager d’avoir un autre résultat que celui qui a été rendu. La bataille n’est pas encore terminée, mais s’annonce compliquée. Depuis quelques jours, cette nouvelle fait l’effet de fin du monde et je lis tout et n’importe quoi sur le sujet. A ce stade, et même si cela semble mal engagé, aucune décision n’a été prise sur rien (ni le taux, ni l’assiette de taxation). Certains envisagent de retourner habiter en Suisse. Oui, mais où ? Ce week-end, 800 personnes défilaient à Genève pour réclamer des logements, alors où vont aller tous ceux qui souhaitent habiter en Suisse. Il n’y aura pas de crise immobilière en zone frontalière, probablement un ajustement des prix en fonction de la nouvelle capacité financière des acquéreurs et une nouvelle répartition de la population : les gros salaires vivront en Suisse et les classes moyennes en France voisine. A suivre !
Allez, tout de bon, comme on dit chez nous.
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Commentaire sur “30/09/2013 – Le retour des incertitudes profite au franc suisse”
Bonjour,
Cconcernant l’assurance maladie, vous dîtes qu’aucune décision n’a été prise. Et pourtant dans la Tribune de Genève du 26/09/13 (http://www.tdg.ch/geneve/france-voisine/assurance-maladie-frontaliers-changer/story/21965778) ils parlent d’une taxation à 6% calculée sur le revenu fiscal de référence et de 8% à partir de juin 2015.