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20/04/2018 – Franc suisse à 1,20 = 10% de perte de revenus en 8 mois pour les frontaliers !

Annoncée depuis plusieurs mois, la barre symbolique de 1,20 franc suisse pour un euro a été franchie ce matin. Il faut remonter à Janvier 2015 et l’abandon du cours plancher par la BNS pour retrouver un tel niveau de change. Une tendance surprenante quelque jours après l’intervention de la coalition en Syrie. Le franc suisse n’est il plus une monnaie refuge ? Quel impact sur la zone frontalière ? Rentrons dans les détails pour bien comprendre l’évolution du cours euro/chf et tentons de voir les conséquences sur la zone frontalière..  

Pourquoi le franc suisse baisse encore ?

Tout d’abord il convient de rappeler que nous sommes sortis du cycle de la crise de 2008 et que les économies des principaux pays s’améliorent. Le chômage même s’il reste élevé, à tendance à baisser dans la plupart des pays d’Europe et dans un contexte de taux bas la croissance s’améliore. L’euro est donc moins inquiétant pour les investisseurs et l’Europe sous l’impulsion d’un Emmanuel Macron volontariste, pourrait à nouveau ouvrir des perspectives positives. Voilà pour le contexte au niveau de la monnaie unique, voyons maintenant l’impact de l’intervention en Syrie. La coalition n’est pas intervenue pour faire tomber Bachar mais uniquement pour détruire des unités de production d’armes chimiques. Cela n’a donc rien à voir avec l’Irak ou plus récemment la Libye. Les réactions à cette intervention ont été plutôt mesurées mais n’ont pas généré une inquiétude supplémentaire sur ce conflit. En fait, c’est un plutôt les sanctions suggérées par Washington à l’encontre de la Russie concernant son implication dans l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien, qui a poussé Poutine a demandé aux investisseurs russes de rapatrier leurs fonds dans leur pays. De nombreux Russes avaient investi leur argent en Suisse, ce qui explique la vente massive de francs suisses ces derniers jours.
Mais ce retour du franc suisse à 1,20 est avant tout le fruit de la stratégie de la BNS qui a travers l’introduction des taux d’intérêt négatif et une politique imprévisible ont fait perdre une partie de l’effet valeur refuge de la monnaie helvétique. Cela explique pourquoi les investisseurs ont moins moins d’engouement a acheter du franc suisse.
 

L’impact sur la zone frontalière

Un franc suisse à 1,20 c’est une bonne nouvelle pour l’économie suisse et la pérennité de l’emploi pour les frontaliers mais à cours terme une baisse de revenu de l’ordre de 10% sur les 8 derniers mois. Certains ayant connu le change à 1,50, voir plus, pourront se satisfaire de la situation, mais il convient aussi de prendre en compte que la force du franc ces dernières années a entraîné une baisse des conditions d’engagement en Suisse et que pour certains frontaliers, cette évolution du change euro/chf cumulée à une hausse des prix des carburants et des assurances santé plus chères pourraient les amener à reconsidérer leur situation. Les frontaliers propriétaires qui ont souscrit un prêt en devise suisse sont moins impactés par la baisse du franc, ils n’ont pas besoin de faire de change pour payer leur logement. Il n’en demeure pas moins que l’on devrait inévitablement assister à un ralentissement de la consommation en zone frontalière, et donc un peu moins de plaques suisses dans les centres commerciaux de la frontière. Concernant l’immobilier, si les conditions de taux des prêts en devise demeurent super favorables, l’activité semble montrer quelques signes de ralentissement. Il va falloir probablement un peu de temps pour que les vendeurs réajustent leurs prix à la baisse afin de cadrer avec l’évolution du budget des acquéreurs.
Dans ce contexte, les frontaliers vont devoir se montrer malin pour protéger leur pouvoir d’achat. Entre la meilleure gestion de leur change, le changement d’assurance emprunteur, notamment (je vous recommande notre article du début d’année sur le sujet), ils auront la possibilité de préserver leur façon de vivre. En attendant que le franc monte à nouveau…ou pas !
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