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18/10/2021 – Faut-il encore emprunter en franc suisse ?

Alors que les taux d’intérêts des crédits immobiliers demeurent à des niveaux historiquement bas, les conditions se resserrent entre le taux d’un prêt en CHF et le prêt en euro. Si par le passé, le prêt en devise bénéficiait d’un avantage de l’ordre de -0,50%, ce n’est plus vrai depuis quelques semaines. L’avantage du prêt en franc suisse n’est plus que de 0,10%, voire moins sur certaines durées ( voir le tableau des taux ). Au moment de financer l’achat de sa résidence principale, il est donc légitime de s’interroger sur le meilleur choix pour la devise de son crédit immobilier.

Les taux sont excellents, mais pas partout

 

Il est aujourd’hui possible d’emprunter à moins de 1% en euro sur 25 ans, comme en franc suisse mais ce n’est pas la vérité dans toutes les banques. Ces taux sont proposés à des  profils d’emprunteur à fort niveau de revenu et disposant d’un bon niveau d’apport. Certains établissements poursuivent leur politique d’acquisition de nouveaux clients via le crédit immobilier. En contrepartie de la domiciliation des revenus, de l’assurance du logement et des équipements de base, il est possible d’obtenir des conditions historiquement avantageuses. 2 à 3 établissements bancaires de la place se montrent particulièrement agressifs sur les taux d’intérêts depuis la rentrée, aux emprunteurs de savoir en profiter.

 

Revenir au fondamentaux pour choisir la monnaie de son crédit

 

Le choix du prêt en devise s’est très longtemps limité aux conditions de taux. Avec un bonus de 0,50% sur 25 ans, l’écart de coût sur la durée a largement contribué à orienter le frontalier vers la solution la moins chère. L’histoire a montré que choisir la monnaie de son crédit uniquement pour bénéficier d’un taux d’intérêt plus avantageux peut s’avérer être contre productif, surtout en cas de revente anticipée du logement. Avec la chute de l’euro par rapport au franc suisse, passé de 1,5 à 1,2, de nombreux frontaliers ayant emprunté en CHF avant 2009 ont subi des pertes importantes à la vente de leur bien 

 

Le prêt en devise demeure une bonne solution pour qui envisage de conserver son habitation sur le long terme car il permet d’éviter les fluctuations de change mensuelles pour payer ses mensualités de crédit. Le frontalier reçoit son salaire et paye son prêt dans la même monnaie, le franc suisse. 

 

Pour un premier achat ou sans perspectives durables de vivre dans la région, le financement en Euro, peut s’avérer, au-delà de l’aspect taux de change la meilleure. 

 

 

Quelques banques refusent le prêt en euro aux frontaliers

 

Pour autant, le choix de la monnaie peut être imposé par la banque de l’emprunteur. S’appuyant des recommandations de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) suite à quelques abus sur l’utilisation financement en devise et le manque de transparence sur le risque de change, certaines banques de la zone frontalière ont pris le parti d’imposer le choix de la monnaie. L’idée défendue est d’octroyer un crédit dans la monnaie des revenus qui servent à le financer. Pour ces établissements, une famille ayant des revenus en franc suisse se verra octroyer uniquement un prêt en CHF pour financer sa résidence principale, un prêt en Euro pour un investissement locatif. 

 

Les disparités de pratique d’un établissement de crédit à un autre, il ne faut donc pas hésiter à faire le tour des banques ou plus simplement se faire accompagner par un courtier en crédit pour trouver la meilleure solution, pour vous !

 

Christophe

Ashler et Manson




Ashler & Manson
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